Cursus
optionnel de de fin d ‘étude en orthopédie équine école
vétérinaire de Maisons Alfort
Cursus
optionnel de fin d’études en gynécologie équine école
vétérinaire de Nantes
Diplôme
inter écoles d’ostéopathie vétérinaire DIE
Thèse
de doctorat en acupuncture équine DVM
25
années d’expérience
CHAPITRE
Ⅰ
LA DIDUCTION
La
diduction appliquée à l’équitation :
La
diduction est le terme médical qui décrit chez toutes les espèces
munies d’une mâchoire le mouvement qui décale sur le coté la
mâchoire inférieure du maxillaire supérieur. Le cheval utilise
particulièrement la diduction pour mâcher ses aliments entre ses
molaires. La diduction est appelée par des cavaliers la
latéro-flexion de mâchoire à ne pas confondre avec la cession de
mâchoire sur laquelle nous arriverons naturellement dans un second
mouvement .
Les
muscles permettant principalement la diduction sont les ptérygoïdiens
médiaux et latéraux , leur origine est proche , le latéral sur
l’aile du sphénoïde et le médial, médialement et rostralement
sur la crête de l’os ptérygoïde .Par contre leur insertion est
toute différente : le premier s’insère sur le ménisque de
l’articulation temporo-mandibulaire , dans la fosse du condyle
mandibulaire et sur la face médiale de la nuque selon certains
anatomistes (non décrite par le Pr Barone) alors que le second
s’insère sur la face interne de l’angle de la mandibule .
Le
Ptérygoïdien médial illustration1
Le
Ptérygoïdien latéral illustration 2
illustration
3
Les
origines et
insertions vue de l’extérieur
Les
origines et insertions en vue éclatée commentée illustration 4
Cette
différence d’ insertion des ptérygoïdiens leur confère une
différence d’action notoire ,il est communément décrit qu’ils
servent à la diduction , à l’avancée de la mandibule sur le
maxillaire et à la fermeture de la mâchoire pour le médial
seulement . Nous verrons plus bas* que l’action du Ptérygoïdien
latéral constitue le point de départ de la cession de mâchoire à
proprement parler .
Pour
revenir aux bases communément acquises , c’est la contraction
unilatérale et alternative des muscles ptérygoïdiens qui permet la
diduction , donc le broyage par mouvements latéraux du bol
alimentaire et partiellement le broyage par écrasement pour lequel
les masséters et le temporal participent principalement d’autant
plus puissamment que le bol progresse vers le gosier .
Le
verrouillage des masséters et des temporaux empêche le mouvement de
diduction (illustration7) car la mâchoire ne fonctionne dans ce cas
qu’en fermeture et l’occlusion dentaire est permise.C’est grâce
à cette occlusion dentaire que l’effort musculaire est décuplé ,
l’occlusion dentaire jouant son rôle de précontrainte notion si
fondamentale en architecture qu’en médecine du sport.
Par
exemple, le cheval aux aguets contracte ses masséters prêt à
exploser vers la fuite tendant tout ses muscles et annulant l’action
et la sensation de main du cavalier, l’haltérophile serre ses
mâchoires , tout un chacun sollicite ses masséters en forçant
,mais aussi et en plus la contraction des mâchoires de celui qui est
pré-occupé , le bruxisme de stress, et à l’inverse le sourire ,
le bâillement. La contraction des masséters est donc le point de
départ d’un effort musculaire intense mais aussi le point
d’arrivée de la non-décontraction.Les chaînes fascio(fascia sous
parotidien et cervical)-musculaires(sterno-céphalique)qui partent de
la mandibule et courent au sternum le long du ventre jusqu’au
pubis décrites savamment comme les chaînes hyposomiales par le Pr
Barone jouent de cet engagement ventral permettant l’engagement des
chaînes musculaires de l’épisome (du dos).
La
diduction apparaît comme une première étape évitant la fermeture
des masséters , une étape vers la décontraction mais elle n’est
pas la décontraction car elle est possible même avec un certain
tonus des masséters.
La
diduction est a minima contrariée par une muserolle serrée qui
cause en plus la flexion non physiologique de l’os nasal sur l’os
frontal et des tensions crâniennes aberrantes sur les fines
articulations reliant chaque os du crâne qui ne fonctionne
correctement que si ces articulations sont libres.
Développons
maintenant le détail évoqué supra * concernant les insertions du
Ptérygoïdien latéral
Le
ptérygoïdien latéral part de l’aile du sphénoïde s’insère
au pied du processus condylien de l’Articulation temporo
mandibulaire (ATM )et dans l’ATM sur le ménisque
temporo-mandibulaire (L’insertion sur la face médiane de la nuque
ne sera pas délayée car nous n’avons pas encore de description
anatomique précise).
Illustration
5 et 6 : Description du ptérygoïdien latéral chez l’homme
Voici
des illustrations tirées de l’anatomie humaine , chez le cheval
,l’insertion sur le ménisque temporo mandibulaire est du même
type :
La
composante verticale d’angle entre l’origine sphénoïdale et les
insertions mandibulaires de ce muscle est pratiquement nulle alors
que la composante frontale de l’angle est marquée donc la
contraction du muscle ptérygoïdien latéral entraîne un
déplacement principalement latéral de l’insertion mandibulaire :
la diduction décrite supra . C’est oublier la deuxième insertion
du ptérygoïdien latéral sur le ménisque temporo-mandibulaire qui
permet la latéralisation rostrale du ménisque et c’est oublier
l’angulation opposée des tables molaires qui oblige l’ouverture
de la bouche du cheval lors d’une diduction .
illustration
7 :
L’angle
entre les tables molaires mandibulaires et maxillaires empêche toute
diduction à composante purement latérale , les mâchoires doivent
s’ouvrir pour pouvoir se décaler .L’ insertion du muscle
ptérygoïdien latéral sur le ménisque temporo-mandibulaire induit
une traction rostrale sur ce dernier lors de la diduction ce qui
évite son pincement et facilite l’ouverture de l’ATM.
Une
muserolle trop serrée écrasera le ménisque temporo-mandibulaire
car la contrainte latérale de la main ne pourra s’accompagner
d’une ouverture de L’Atm .
Pour
les passionnés d’équitation raisonnée , le ptérygoïdien
latéral agissant en traction sur le sphénoïde « ouvre »
(comprendre une ouverture ostéopathique donc une ligne de tension)
à cet instant la symphyse sphéno-occipitale entraînant dans ce
mouvement la crista sphéno-occipitalis sur laquelle naissent la
tente du cervelet et la zone supportant le tronc cérébral
responsable de la locomotion automatique du cheval .
On
retiendra pratiquement de cette première partie que:
le
relâchement des masséters et des temporaux est un préalable à la
diduction
au
contraire leur contraction est le préalable à une action musculaire
explosive
la
flexion latérale de mâchoire première étape de la décontraction
n’est possible qu’en ouvrant la bouche
une
muserolle trop serrée et/ou mal placée :
–
engendre l’écrasement du ménisque de l’articulation
temporo-mandibulaire
–
empêche la diduction
-comprime
de façon aberrante les sutures crâniennes