L’ acupuncture vétérinaire est née il y a plus de quatre mille ans en chine, elle s’appliquait alors essentiellement aux chevaux et aux animaux d’élevage.
La « Charte des points d’acupuncture des méridiens du cheval » fut créée en 500-600 après JC -en même temps que celles du corps humain- à partir de la mise en relation de points sensibles à la surface du corps avec des troubles plus profonds organiques, viscéraux, tissulaires ou même psychiques. Des corrélations étaient aussi établies entre la symptomatique et l’environnement de l’animal, sa nourriture, la saison, le climat… selon le principe des 5 éléments.
C’est donc empiriquement que se sont cumulées les connaissances sur plusieurs milliers d’années.
La Pratique s’est ensuite enrichie de la philosophie du Milieu dévoilant certains liens énergétiques ressentis, qui reflètent en tout point quelques ressorts de la physiologie moderne occidentale et les dépendances inter-organes.De nombreuses inter-actions entre les constituants anatomiques de l’organisme vivant , entre les viscères creux (colon , estomac )et pleins(foie , rein…) et le climat ne sont pas encore constatés par la médecine occidentale et seront des pistes de recherche pour la thérapeutique à venir.
Adoptant le Taoisme comme principe premier, puis fondée sur un système précis d’analogies et de cycles (chronobiologie), la MTC a progressé de façon empirique au fil des siècles pour nous offrir aujourd’hui une médecine précise, complexe, basée sur l’équilibre des systèmes biologiques entre eux, avec et dans leur milieu.
Circulation de l’énergie (Qi)
Le Qi (Energie vitale) circule dans l’organisme selon un rythme nycthéméral, en alternant toutes les deux heures méridiens Yin et Yang couplés selon leur élément ou leur niveau énergétique.
Méridiens et points d’ acupuncture
Avec l’arrivée de la MTC en Europe il y a 200 ans, l’occident a progressivement cherché à comprendre comment l’acupuncture agit sur l’organisme. Cette analyse a défini les propriétés électriques le long des méridiens, au niveau des points, les arcs réflexes engagés, les types fibres nerveuses recrutées, les aires cérébrales concernées, les molécules mis en jeu… autrement dit la physique et la chimie de l’acupuncture depuis les manifestations nerveuses distales jusqu’au cerveau.
Les parcours décris pour les méridiens ont conservés leur dénomination d’origine. Il s’agit de lignes virtuelles (12 méridiens symétriques et 8 vaisseaux dit « curieux » ou « merveilleux ») qui relient les points d’un même méridien entre eux et qui semblent suivre les plis embryonnaires des mammifères in utero.
Les points d’acupunture sont des « puits » ou « fenêtres » de moindre résistance électrique (U=R.I) avec un tissu sous-conjonctif réduit et une chandelle artériole-veinule-fibres nerveuses à fleur d’épiderme. Ils correspondent à une zone d’échange entre le milieu intérieur et le milieu extérieur.
L’ origine de l’acupuncture vétérinaire remontent comme pour l’ostéopathie pour les chevaux à des pratiques empiriques d’avant jésus-christ.., elles ont fait leur preuve , la pénicilline sera t »elle encore utilisée avec succès dans 6000 ans ?
L’ acupuncture vétérinaire est née il y a plus de quatre mille ans en chine. Elle concernait alors essentiellement les chevaux et les animaux d’élevage.
La «Charte des points d’acupuncture des méridiens du cheval » fut créée en 500-600 après J.C . En même temps que celles du corps humain- à partir de la mise en relation de points sensibles à la surface du corps avec des troubles plus profonds organiques, viscéraux, tissulaires ou même psychiques. Des corrélations étaient aussi établies entre la symptomatique et l’environnement de l’animal, sa nourriture, la saison, le climat… Selon le principe des 5 éléments.
C’est donc empiriquement que se sont cumulées les connaissances sur plusieurs milliers d’années.
La Pratique s’est ensuite enrichie de la philosophie du Milieu dévoilant certains liens énergétiques ressentis, qui reflètent en tout point les ressorts de la physiologie moderne occidentale et les dépendances inter-organes.
Acupuncture vétérinaire équine : Principes et Indications
Diagnostic précoce ou pathologie avérée
1- Diagnostic précoce et médecine préventive
Il s’agit de détecter un/des point(s) en déséquilibre alors que l’animal ne montre pas de signe clinique spécifique: c’est le stade sub-clinique du déséquiilibre avant le déclenchement d’une pathologie. Eventuellement, l’animal peut présenter de la fatigabilité à l’effort, de la fragilité ou des variations d’humeur… et il n’est pas toujours facile dans la pratique quotidienne de l’équitation de saisir ces moments et les interpréter . En Chine, c’était bien ce type de médecine qui prévalait: le médecin n’était pas consulté pour guérir une pathologie mais bien pour éviter l’installation de déséquilibres énergétiques chez son patient… et donc éviter que celui-ci développe une maladie. On changeait de médecin quand on tombait malade!
2- Confirmation de diagnostic et médecine curative
Le traitement par acupuncture dans le cas d’une pathologie avérée va renforcer les organes affaiblis, restaurer les fonctions physiologiques déficientes. Le traitement va aussi « ré-harmoniser » ces fonctions entre elles et avec celles des grands systèmes de l’organisme pour une récupération plus rapide, optimale et un retour stable à l’état de santé. L’acupuncture agit donc sur l’organisme en mobilisant les ressources internes du patient pour restaurer son état d’homéostasie (équilibre dynamique instable, fragile mais déterminant pour le bon fonctionnement des cellules, tissus, organes et systèmes entre eux) et en rétablissant la capacité des organes à assimiler les énergies externes (alimentaires et aériennes) .
Principes du traitement acupunctural
1- Reconnaitre un point déséquilibré :
Les points peuvent être réactifs ou atones lorsque les fonctions auxquelles ils se rapportent sont perturbées: → Point réactif : chaleur, tension cutanée, douleur, rougeur, sudation, prurit… → Point atone : froid, perte d’élasticité, hypoesthésie, squames, pâleur…
2- Effet de l’aiguille :
L’aiguille, composée de deux alliages différent et agit comme un bipôle électrique: son insertion provoque une dépolarisation locale et induit une stimulation nerveuse périphérique qui va emprunter 2 voies: → arc réflexe (relation nerveuse avec l’organe atteint) → stimulation centrale ► axe neuro-endocrinien ► action généralisée (métabolisme, immunité, circulation, sécrétions glandulaires, analgésie…) Molécules en jeu : opioïdes, neuro-transmetteurs, neuro-hormones, interleukines…
3- Techniques acupuncturales utilisées dans le ré-équilibrage d’un point/méridien
► Acupression : Technique de massage des points d’acupuncture ► Aiguilles creuses et pleines
► Moxas
►Magrains
Déroulement du traitement acupunctural
1-Examen clinique classique et lecture acupuncturale de la morphologie associée à une observation/écoute/olfaction précises
2-La palpation systématique et rigoureuse permet de déceler les points en déséquilibre :
Les points Shu du méridien Vessie, situés sur une double chaîne paravertébrale sont particulièrement réactifs (ce sont en quelque sorte les « exutoires » des organes et viscères du tronc); chaque point correspond à un méridien ou à l’organe/le viscère dont il porte le nom.
Les points Mu sont situés sur différents méridiens du thorax et de l’abdomen. Ce sont les points « alarme » des organes/viscères auxquels ils se réfèrent.
Points locaux: points douloureux proche des lésions et points situés dans les zones de contractures
3- Traitement acupunctural: pose des aiguilles: Il y a plusieurs techniques de pose et de manipulation des aiguilles selon la stimulation que l’on souhaite exercer sur le point. On peut ainsi « tonifier » le point (par la chaleur notamment) ou le « disperser » en laissant un trop plein d’énergie-une « surtension électrique » locale- s’évacuer.
Souvent une aiguille peut suffire (en équine notamment), mais on peut être amené à en utiliser davantage selon la réactivité des points pendant le traitement. En effet, on contrôle au fur et à mesure de l’insertion des aiguilles la réactivité des points perturbés initialement.
Les aiguilles restent en place 2 à 20 minutes selon l’état de déséquilibre des points et l’espèce animale (action et résultat plus rapides chez les chevaux). Chaque aiguille « travaille » à une vitesse différente, son temps d’action est une fois encore dépendant de l’intensité du déséquilibre sur le méridien. Les aiguilles tombent parfois d’elles-mêmes lorsqu’elles ont « terminé » leur action (les différences de tension tissu-aiguille s’annulent, le tissu conjonctif sous-jacent « relâche » l’aiguille). Remarques:
Plus une aiguille est plantée « haut » dans une masse musculaire par exemple, plus elle agit rapidement et efficacement sur une douleur ou une pathologie en phase aiguë: c’est une aiguille « symptomatique ».
Plus l’aiguille est placée basse sur les membres, plus elle agit sur l’origine du déséquilibre, c’est une aiguille « curative » qui va traiter l’animal et faire durer l’action du traitement.
Pour les boiteries par exemple, on va sélectionner trois points : un point local pour calmer la douleur -point symptomatique-, un point fort sur le méridien perturbé du membre atteint -point curatif- et un point distal pour renforcer l’action curative et inscrire l’action du traitement dans le temps.
Pour les pathologies chroniques (atopies/allergies respiratoires/arthrose…), le premier traitement est en général symptomatique et soulage le patient, puis on installe des traitements curatifs/ conservatifs plus espacés dans le temps, « à la demande » du patient.
4- Vérification des points équilibrés
En fin de séance, on vérifie l’action des aiguilles en questionnant de façon systématique l’ensemble des points Shu et les points réactifs initialement. Ces derniers ne doivent plus montrer de différence avec les points alentours: ni sensibilité, ni chaleur, … Il est possible en revanche que d’autres points se révèlent sensibles: le vétérinaire choisira alors de traiter ce « nouveau » déséquilibre qui était « caché » par le précédent au cours de la même séance ou de programmer une autre séance. Cette décision dépendra de l’importance des déséquilibres/pathologies diagnostiqués, de l’intensité de la première action acupuncturale, du type de pathologie traitée et de l’espèce animale.
Acupuncture équine
indications acup Indications en médecine équine – Système locomoteur: pathologies ostéo-articulaires dégénératives (OCD, arthrose…) et traumatiques, dorsalgies, lombalgies, tendinites, myosites, maladie naviculaire, fourbures… – Troubles nerveux: névralgies, ataxie (Wobbler), cornage – Troubles du comportement (stress, headshaking, abattement…) – Troubles de la fertilité et des cycles hormonaux (problèmes ovariens) – Troubles endocriniens (cushing, syndrôme métabolique…) – Système respiratoire : bronchites, emphysème (COPD) – Système digestif : ulcères gastriques, douleurs abdominales, coliques non chirurgicales mineures et/ou récurrentes, troubles hépatiques et métaboliques Renforcement du système immunitaire (EHV4, sarcoïdes, vaccinations…Allergies!) – Dermatologie – Système cardio-vasculaires (lymphangite, œdème,…)
Indications en médecine canine/féline
Système locomoteur: pathologies ostéo-articulaires dégénératives (arthrose!), dysplasies, dorsalgies, lombalgies, traitement conservatif ou post opératoire de hernies discales, entorses, tendinites, myosites,… Troubles du comportement (animaux angoissées, anxieux, destructeurs, agressifs, jaloux, possessifs, sujets à des troubles obsessionnels, plaies de léchage, insomniaques, dépressifs… ) Système respiratoire : coryza, toux, jetage Troubles nerveux: névralgies, ataxie, épilepsie, parésies/paralysies Troubles de la fertilité et des cycles hormonaux Système digestif : ulcères gastriques, douleurs abdominales, troubles hépatiques Renforcement du système immunitaire Dermatologie Obstétriques (aide au part, réanimation du nouveau né…) Allergies (atopies et asthme) Système cardio-vasculaires (lymphangite, œdème,…)
Acupuncture équine
Indications et Statistiques : A quels stades d’une pathologie, à quelles fréquences traite-t-on par acupuncture ? Avant le déclenchement de la pathologie : détecter les déséquilibres associés aux changements (saisons, écurie…), 1 séance Aigu, Subaigu : 1 à 2 séances rapprochées Passage à chronicité (après 3 semaines de maladie) : 3 à 4 séances espacées d’1 à 2 semaines Maladies chroniques : séances régulières d’entretien, espacées dans le temps « à la demande », après un traitement d’attaque de 3 à 4 séances espacées d’1 à 2 semaines Acupuncture : Contre-indications
Plaies infectées, abcès
Tumeurs
Gestation (quelques points peuvent induire le part)
Electrostimulation sur insuffisance cardiaque
Anémie/hémorragie sévères
Hypothermie/hyperthermie durable
Altération du traitement acupunctural par interactions médicamenteuses (BDZ-barbituriques-ACP- ganglioplégiques-anesthésiques locaux-CORTICOIDES)
Points d’urgence ! Il existe en effet des « points d’urgence » d’un soutien non négligeable lors de:
Fractures (analgésie, cicatrisation tissulaire)
Hémorragies (points hémostatiques)
Réanimation du nouveau-né
Epilepsie
Fibrillation/décompensation cardiaque
Mal des transports
Coliques du cheval (analgésie!)
Acupuncture et médecine conventionnelle SYNERGIE et COMPLEMENTARITE entre acupuncture et traitement allopathique (AINS, opioïdes…), l’acupuncture permet notamment:
une réduction des doses et de la durée du traitement allopathique (réduction de ses effets secondaires réels ou potentiels )
la stimulation du système immunitaire
un meilleur drainage des toxines
une guérison plus rapide, une récupération optimale