Publié sur animolemag 2002
Le bien être du Cheval, un Art de vivre …

« Le cheval est la plus noble conquête de l’homme »
et quand la relation est harmonieuse , « l’homme devient la plus belle conquête du cheval » !

Le cheval est un animal naïf et généreux, et c’est grâce à ces qualités précieuses que l’équitation est possible…
Aucun homme ne saurait être plus fort qu’un cheval et obtenir son assujetion par la force sans pertes et fracas .
Et c’est souvent lorsque le cavalier abuse de sa monture ou qu’il punit son cheval un peu trop que les maladies apparaissent . Tout est question d’équitation . L’équitation est l’Art de monter à cheval et non pas l’Action de monter à cheval ….

L’équilibre relationnel détermine l’avenir sportif du couple.

Plusieurs volets sont à ouvrir pour laisser briller cette relation Homme /Cheval:
Le « volet de l’alimentation » est le plus sensible à maîtriser dans la mesure ou voulant trop bien nourrir ,on peut malfaire.
Le cheval est gourmant et sa digestion est si particulière qu’elle engendre beaucoup de gaspillage et génère aussi beaucoup de toxines par les fermentations du caecum et du gros intestin.
Boire avant tout, puis ingérer du foin et une alimentation adaptée à l’effort plutôt riche en graisse et en protéines qu’en amidon est essentiel. Il convient de se référer à un vétérinaire pour les chevaux ayant une activité particulière et sensible : pathologie ,croissance, gestation, épreuves sportives de haut niveau ou pathologie.
Ensuite le « volet de l’exercice physique » est à aborder avec finesse car le cheval sait rarement s’économiser et s’arrêter à temps, tant il est conditionné par son cavalier.
Les déchets métaboliques produits par l’effort physique sont d’autant plus importants que l’effort est soutenu ou violent. Une monte autoritaire aura tendance à saturer les muscles en acide lactique « rigidifiant » le cheval et amenant le cavalier à solliciter encore plus ce dernier. Le mieux est l’ennemi du bien en équitation.
De nombreuses techniques allant de la prise de sang au palper musculaire permettent de diagnostiquer un surentraînement.
Le cheval doit aller vers la performance naturellement sans être forcé à passer le cap.
Transpiration, oreilles en arrière, stress, baisse d’appétit …sont les marqueurs d’un sur – entraînement. Un cheval trop gras étant sous entraîné.

saint merry


(photo2007SaintMerry )
Le « volet des caractères » est plus difficile à cerner car il dépend de l’un, de l’autre et du moment. C’est lui caractérise l’unicité d’un couple cavalier / cheval.

Quand tout va bien, le couple ne fait qu’un.
Une mésentente passagère est acceptable dans la mesure ou elle trouve une issue favorable « bilatérale ».Dans le cas contraire une réaction en chaîne conduira à une pathologie vertébrale du cheval et du cavalier.
La mémoire du cheval permet le dressage et son intelligence permet de résoudre les problèmes.
Ainsi, dans un problème d’équitation, il est préférable de laisser la liberté au cheval en l’encadrant , car une franche intervention du cavalier engendre un problème de plus à résoudre pour le cheval et participe à l’augmentation du stress.
Celui qui porte décide, celui qui est porté encadre. Le travail du cavalier devient doux et persuasif au lieu d’être traumatisant. La notion de domination disparaît et c’est le respect qui s’installe.
(photo 1997 Tristram Boy )

Conclusion :

La médecine vétérinaire actuelle permet d’agir en amont des problèmes grâce à l’ostéopathie et l’acupuncture , en décelant les fragilités du cheval et de son cavalier ; Quant les bornes sont dépassées la médecine vétérinaire sait réparer le cheval par des injections ou de la chirurgie. Ensuite un nouveau terrain d’entente est à trouver entre le cavalier et sa monture.

Le principe général définissant le bien être du cheval est « l’équi-libre » .

Remerciements particuliers à M Salah Nasser et Stephen Poulain qui ont permit la publication des photos de Tristram Boy et Saint Merry.

Alexandre Chichery