Mal de dos ; boiterie qui appeler ?
L’ostéopathe vétérinaire ou le vétérinaire pas ostéopathe ?
il convient avant de s’assurer qu’il n y a qu’un mal de dos grâce à une consultation d’orthopédie complète !

En ca de mal de dos avéré je connais à ce jour deux solutions :
La para vertébrale pratiquée par le vétérinaire équin stoppe la douleur au site de l’infiltration et casse le cercle vicieux douleur / contracture /douleur …,les symptômes disparaissent , il faut ensuite vérifier l’harmonie des tensions par un ostéopathe (en général c’est bon !).
L’ostéopathie rétablit la liberté de mouvement des tissus et annule le message douloureux un certain temps parfois suffisant pour accéder à une guérison complète (c’est souvent insuffisant car le mal de dos est encore sous évalué) .
L’idéal à mon avis est de pratiquer l’ostéopathie et l’infiltration en une séance si les délais sont serrés ; si les délais d’utilisation le permettent , il faudra faire contrôler le mal de dos 15 j après l’ostéopathe par un vétérinaire équin.
Puis il faut savoir comment est arrivé ce mal de dos ?
La cause d’une douleur dorsale est soit brutale : accident faux mouvement.
soit insidieuse : défaut de monte surexploitation répétée pathologie articulaire tendineuse ou podale basse .

En découle logiquement le moyen de soigner :
La pathologie est solvable avec un simple anti-inflammatoire ou un bon massage et le retour aux bonnes pratiques équestres pour une entorse bénigne.
Pour un mal installé réfractaire aux traitements classiques et aux massages ,la correction ostéopathique se chargera de régler les tensions secondaires(fascia muscles chaines vertébrales en tension/pression) et dans le meilleur des cas la malposition algique vertébrale mais l’inflammation locale des tissus para et intervertébraux constitue le temps de la guérison un terrain favorable à la rechute.
Pour une douleur installée et ancienne avec le plus souvent une fouille positive ,une infiltration ciblée est totalement justifiée sur les tissus in flammés et augmente considérablement la vitesse et la durée de la guérison.
L’ordre logique semble être l’ ostéopathie d’abord puis dans le mouvement l’infiltration sur des tissus relaxés.
Et la reprise du travail !?
-proscrire les enreinnements
-changer de mors si nécessaire
-longer 10 à 20 minutes avant de seller
-garder une main tolérante et élastique
-monter la puissance du travail progressivement
Mesures d’hygiène :
-marcher en fin de séance
-offrir du paddock
-box spacieux
-contrôler les tapis
-mettre éventuellement une ferrure compensée aux postérieurs si ceux ci ont les talon plats
– ne pas doucher de but en blanc le cheval après le travail
-environnement calme
-éviter le stress
-ne pas monter lorsque vous êtes mal dans votre dos ou “votre peau “
-contrôles sanguins lors d’exercice intense
Résultats de cas cliniques personnels :

Les présentes écritures sont basées sur 5 années de pratique clinique de l’ostéopathie et des infiltrations sur des chevaux soumis à la compétition intensive (courses trot galop tous les 15 jours et Cso ).
Les chevaux ayant reçu des soins ostéopathiques après le débourrage et ayant une fouille négative puis régulièrement réglés par l’ostéopathie ont connu une carrière sportive sans nécessité d’avoir le dos infiltré jusqu’à ce jour.
Les chevaux ayant reçu des soins ostéopathiques après le débourrage et ayant une fouille positive puis régulièrement réglés par ostéopathie ont connu une carrière sportive sans nécessité d’avoir le dos infiltré avant les deux premières années d’exploitation.
Les chevaux qui ont cessé la surveillance ostéopathique plus d’une année sont revenus avec des lésions dorsales installées nécessitant d’être ostéopathies et infiltrés (tendinite sous jacente fréquente).La reprise de la compétition a été rapide et concluante.

Les chevaux pris en milieu de carrière et n’ayant jamais reçu de soins ont été ostéopathisé et infiltrés .La reprise de l’activité sportive immédiate a été concluante au début puis les performances se sont dégradées.

Les chevaux pris en cours de carrière et n’ayant jamais reçu de soins ont été ostéopathisé et infiltrés. La reprise de la compétition a été différée par une période de rééducation du dos(3 à 6 mois).Les performances à la reprise ont été concluantes et se poursuivent grâce à un suivi ostéopathique et orthopédique permettant d’anticiper toute rechute .

Les cas cliniques ci-dessus excluent tous les chevaux présentés pour boiterie autre que dorsale.

Alexandre Chichery